Respect

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RESPECT

 

– Eh les cat’s, où vous cachez vous ? Leur dis-je en sortant la tête de mon ordinateur

– Nous ? cachés ? Répond Musca. Tu crois que nous nous cachons ?

– Ben oui, dis-je, je ne vous vois pas donc vous êtes cachés ? Comme un jeu que nous appelons « cache-cache » !

– Un jeu ? Se cacher ? Continue Musca perplexe

– Dites les chats quand vous ne voulez pas vous faire voir, nous pouvons toujours vous appeler longtemps. Même si nous passons à 10 cm de vous, vous ne ferez rien pour nous indiquer que vous êtes là.

– Là, tu exagères, reprends Mitsi un tantinet fâchée,

Je réponds par :

– Je n’exagère pas. Ici vous êtes dans un « petit » appartement. Quand vous faites la sourde oreille, je passe un certain temps à faire toutes vos cachettes pour vous trouver. Et là de toute façon, vous n’êtes pas encore sortis

– As-tu besoin de nous voir pour parler ? Continue Mitsi

– Pour parler non, je peux le faire à distance aussi, mais en journée, j’aime bien vous voir. Quand vous dormez, vous méditez ou vous faites des voyages astraux,

– Pourquoi devrai-je venir dès que tu m’appelles ? Poursuit Mitsi

– Oula Misti, qu’est ce qui se passe ? Je t’ai interrompue ? Dis-je,

– Le problème avec les humains, c’est cela, vous avez une envie et hop elle doit se faire immédiatement, dit Mitsi,

– Non mais là, TU exagères, dis-je,

– Parfois oui, parfois non, continue Mitsi

– Ah bah c’est bien de le reconnaître. Bon, je suppose que c’est encore pour me tester ? Me faire comprendre une leçon ? Ou autre ? Mais si je t’ai interrompue, j’en suis désolée, dis-je

– Ah bah c’est bien de le reconnaître, reprend Mitsi

– Bon Musca, qu’est ce que qui se passe, Mitsi joue les mystérieuses, dis-je,

– Oui et non, répond simplement Musca

– Je sais ! Vous me tester sur l’impatience ? Dis-je,

– Tu l’es parfois, mais là c’est autre chose. Tu vois, c’est toujours un plaisir de converser avec toi. Mais parfois effectivement, tu nous interromps, finit par dire Musca,

– Ben pourquoi vous ne me le dites pas ? Dis-je,

– Et bien parce que c’est trop tard, c’est fait ! Répond Musca,

– Alors là, c’est de la logique de chats, ça ! Dis-je,

– Pas de logique dans cela, tu nous interromps, c’est fait, c’est fait. Poursuit Musca. Mais tu as fait quelque chose qui nous va bien : tu t’es excusée. Tu sais, tous les humains ne le font pas. Ils appellent leur animal, qu’il soit occupé ou pas, en train de dormir ou pas, de travailler ou pas, ils doivent venir. Un chien est plus « souple », il va venir. Pour nous, si nous n’avons pas fini notre travail et les autres choses dont tu n’as pas besoin de savoir, nous finissons d’abord.

– Effectivement, l’humain est un peu autoritaire. Je comprends aussi que nous nous calons aussi sur notre temps et rythme, qui n’est pas toujours le vôtre, dis-je.

– Certes, mais devons-nous obéir illico presto ? Venir tout content parce que nous sommes enfin dans vos pensées de l’instant ? Répond Mitsi,

– Alors là, c’est une grande question métaphysique. Qui est très juste d’ailleurs ! C’est vrai que dans le milieu professionnel, si quelqu’un m’appelle, je réponds de suite. Bon si je ne veux pas être déranger par le téléphone, je me mets le répondeur. Il y a des dérivatifs pour ne pas répondre.

– Tu vois, tu fais pareil ! Reprend Mitsi

– Mais je peux dire aussi que je suis occupée et que je rappellerais plus tard ou que je me déplacerais voir ma collègue plus tard dans son bureau. Je réponds ! Moi ! Dis-je,

– Mais est-ce que cette personne s’excuse de t’interrompre ?

– Parfois oui et non. C’est dit autrement ! Dans un langage devenu courant. C’est le dire sans le dire, dis-je,

– Justement, c’est cela qui ne va pas. Chacun a son rythme, son travail, sa tâche à mener. Tu dis souvent : « j’ai tout fait sauf ce que j’avais à faire ». Pourquoi surajouter tant de travail, le tien ne te suffit pas ?  Est-ce respectueux de toi, de ton être, de ton rythme vibratoire et énergétique ?

Le fait de venir pour une formule de politesse, comme vous dites, prévenir d’une part et d’autre part de s’excuser de t’avoir interrompue est le respect.  C’est le respect de soi, de l’autre, de la tâche que tu effectues, qui est tout aussi importante que la sienne, indique Musca

– Le respect est un code, repend Mitsi. C’est comme si tu veux le comparer à un code d’honneur ou un art de vivre. Pourquoi imposer à l’autre ton rythme, ta difficulté du moment, sans le prévenir. Tout se fait dans la vitesse. Or ces étapes primordiales sont enlevées ou dissoutes pour un soi-disant gain de temps, pour être plus rapide ou efficient,

– Et bien nous, nous le prenons, poursuit Musca. C’est à toi dans ton travail de l’indiquer que tu es sur un autre temps, hors du temps, hors de leur temps, hors du temps imposé. Car tu es libre de faire ta tâche en une ou deux journées. Prends le temps de la plus belle formule de politesse et impose ton temps. C’est aussi te respecter par le respect de la parole. C’est aussi s’oublier si elle tombe dans l’oubli.

Pas de force, que l’art de la parole, du mot et le temps se passe.

– Oh oui mais aussi c’est drôle quand tu nous cherches partout !! Que c’est drôle mais que c’est drôle !! Dit Misti très amusée,

– Ah je le savais ! Dis-je. Vous me faites marcher tout le temps dans ce cas !

Bon allez interruption !! C’est l’heure du repas ! Vous prendrez quoi les cat’s ?

– A table !! Disent en cœur mes cat’s en sortant de leur cachette

Mitsi et Musca ©2022octobre

Corbeau

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Com animale and art

Corbeau

 

Vient la nuit et le jour

Toi qui me voit et frémit

Suis-je noir de ta peur ?

Suis- je noir de mon plus beau atour ?

 

Pourquoi reculer de me voir

Moi qui ne suis que messager

Messager pour toi

Messager pour l’humanité

 

Que je ne porte cette médecine du don de la parole

Celle de l‘événement à venir

Avance vers moi toi qui me voit

Avance vers moi toi qui sais qui je suis

 

Mon chant te semble glaçant à tes oreilles

Ma voix est perçante pour me faire entendre

Toi qui n’écoute qu’ailleurs

Toi qui ne voit qu’à travers des machines

 

Prends le temps de me regarder, de m’écouter

Je suis ici au présent, devant toi

Reprend ton chemin qui est le tien

Reprend ton chemin qui suit le mien

 

De ton étonnement, je vois que tu ne vois pas

Toujours pris dans ta torpeur d’un semblant de connaissance

Toi qui croit connaître tout

Toi qui croit être seul dans ce monde

 

Lève la tête, le ciel te voit

Hume l’air, sens l’eau de ta main

Ne crois que tes sens

Ne crois que ce que tu ressens au plus profond de toi

 

Et tu sauras qui je suis

De nos chemins qui se sont croisés tant de fois

Retrouve la route de la vie

Retrouve la route des chants

 

Je suis devant toi, pattes au sol, ailes déployées

Fier d’être là de mon noir plumage

Je viens te prévenir d’aiguiser tes sens

Je viens te prévenir d’ouvrir enfin tes yeux

 

L’être vivant que je suis n’est ni bon ni mauvais

Je ne suis comme toi qu’un être sur son chemin sur cette terre

Porté par l’essence de vie en moi

Porté par l’essence des lois des Univers

 

Reprends-toi jeune apprenti

Arrête de narguer de ta hauteur toute vie

Tu fais partie de cette vie

Tu fais cette vie en toi

 

Nul ne peut en douter maintenant moi qui apporte la parole

Parole qui te ramène au un

Regarde autour de toi et dis-moi qui est l’oiseau de malheur

Regarde autour de moi et dis-moi qui est l’oiseau de lumière

©pascaleoctobre2022