Venin, Venin, Venin, Quand
Venin, venin, venin, quand tu siffles à mes oreilles
Venin, venin, venin, quand tu chauffes de rouge mon esprit
Venin, venin, venin, quand j’écoute ta complainte
Venin, venin, venin, quand j’exécute ton plan machiavélique
Venin, venin, venin, quand je jouis de ta douleur, toi pauvre humain
Venin, venin, venin, quand j’exulte de ma puissance à ta destruction
Venin, venin, venin, quand j’ai enfin mis ta mort à mon planning
Venin, venin, venin, quand je distille avec délectation ma haine contre toi
Venin, venin, venin, quand je refuse tout compromis
Venin, venin, venin, quand je n’entends rien à la raison
Venin, venin, venin, quand je tourne le dos à l’amour dont je suis tout entier
Venin, venin, venin, quand je renie ton amour, ta fidélité, toi qui m’a tant porté, supporté
Venin, venin, venin, quand je médis toutes tes actions,
Venin, venin, venin, quand je te casse d’un seul regard,
Venin, venin, venin, quand je te brise d’un seul mot,
Venin, venin, venin, quand je pousse l’autre à la trahison de toi-même
Venin, venin, venin, quand je manipule tes pensées, tes actions
Venin, venin, venin, quand je contemple avec plaisir mon œuvre un soir d’été
Venin, venin, venin, quand subitement ma conscience me tiraille
Venin, venin, venin, quand soudain je dors moins bien à perdre tout sommeil
Venin, venin, venin, quand sans cesse je pleure jour et matin
Venin, venin, venin, quand tout appétit se dérobe au repas du soir
Venin, venin, venin, quand au matin je me trouve sale mine
Venin, venin, venin, quand un jour, je crie mon désespoir sans savoir le comment du pourquoi
Venin, venin, venin, quand un soir, je vomis trippes et boyaux, de nausées sans cesse
Venin, venin, venin, quand mes pensées me taraudent heure après heure
Venin, venin, venin, quand mes intestins se tordent de douleurs
Venin, venin, venin, quand mes colères m’encombrent de manière incessantes
Venin, venin, venin, quand mes remords illuminent ma vie
Venin, venin, venin, quand soudain je prends conscience de cet instant de haine que l’autre me voue
Venin, venin, venin, quand enfin je prends conscience de mes actes et paroles
Venin, venin, venin, quand est-il trop tard pour tout rattraper ?
Venin, venin, venin, quand est-il trop tard pour se faire pardonner ?
Venin, venin, venin, quand est-il trop tard pour me pardonner ?
Venin, venin, venin, quand je passe et repasse ce film de torture en boucle devenu mien
Venin, venin, venin, quand un jour me dis :
Mais qu’est ce que j’ai fait ?
©Pascale2021novembre